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| Peintures | 80 – 60 000 € |
| Estampes | 30 – 13 000 € |
| Dessins | 20 – 20 000 € |
| Sculptures | 1 000 – 18 000 € |
Claude Viallat est né en 1936 à Nîmes, où il vit et travaille aujourd’hui.
En 1969, il co-fonde le mouvement Support/Surfaces en compagnie de Vincent Bouliès, Marc Devade, Daniel Dezeuze et bien d’autres. Ensemble, ils annonceront la fin du tableau tel qu’il existe depuis la Renaissance, en renonçant au châssis et à la toile. Ils leur préfèrent des matériaux plus souples, hybrides ou recyclés.
Dans ses premières œuvres, Viallat travaille sur des bâches industrielles puis des draps, des velours, frappés ou ras, des toiles de bâche, des rideaux à fleurs, des foulards, des tentes, des toiles à coussins, à dossiers, à matelas mais aussi des portes, bois flottés, cordes, filets de pêche ou cercles de barrique… Au détour d’une expérimentation à l’éponge inspirée des techniques de peinture en bâtiment, il découvre une forme abstraite, entre l’osselet et le haricot, qui deviendra sa signature. Depuis 50 ans, Viallat la maltraite, la conjugue à l’infini, la répète sans relâche.
“J’’ai trouvé la manière dont les peintres en bâtiment peignaient les cuisines dans le sud de la France. Ils chaulaient les murs en blancs, puis trempaient des éponges ou des tissus dans de la chaux bleue ou rose et tamponnaient régulièrement les murs, de manière à avoir une espèce de papier peint du pauvre en répétition. Et cette technique de répétition était très importante pour moi. Il me fallait trouver un véhicule pour pouvoir marquer une image et c’est une éponge corrodée par la javel qui me l’a donné et qui a donné la forme que j’emploie encore actuellement.”
Sur les matériaux qu’il emploie, Viallat aime à observer les réactions chromatiques de la peinture sur la matière. Chaque tissu est un défi. L’artiste met un point d’honneur à ne refuser aucune des surprises que lui réserve son matériau, souvent lui-même issu de la récupération. Le hasard joue ainsi un rôle prépondérant.
“Il m’arrive de mettre des toiles en extérieur, de travailler avec des toiles fanées, de travailler avec des dégâts des eaux, de travailler avec les fientes d’oiseaux, etc. Tout ce qui peut m’être donné, j’essaie de le récupérer et d’en faire quelque chose de savoureux. “
Claude Viallat est actuellement présenté au Musée d’art moderne de Buenos Aires pour une grande rétrospective retraçant la carrière de l’artiste à travers 80 pièces. Il fait aussi l’objet d’une exposition des ses œuvres récentes à la fondation GGL à Montpellier. Claude Viallat est l’un des artistes français les plus exposés et ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques.
